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Le travail de Trassard autour de la mémoire rurale… Défense et illustration du parler mayennais, vie du bocage, jeu de la ferme…
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TRAQUET MOTTEUX
Le temps qu’il fait, 2010.
160 pages, 120 x 180 mm.
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TRAQUET MOTTEUX OU L’AGRONOME SIFFLOTANT
Le temps qu’il fait, 1994.
192 pages, 140 x 190 mm.
Photo de couverture par l'auteur.
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Depuis le néolithique, il s’agissait de produire plus et mieux : le succès brutalement s’est retourné contre les métiers de la campagne. Il faudra produire moins et moins bon. Ayant vidé les villages, coupé les arbres, rasé les haies, mis les races animales au musée, fait disparaître la faune sauvage et la flore, envoyé ceux qui auraient assuré la relève travailler en ville, on fera de l’élevage « hors sol ».
Les textes de ce livre, même s’ils ne sont parfois que l’ébauche de ce que j’aurais aimé qu’ils fussent, doivent être entendus comme, incomplet, maladroit, mais joyeux d’aimer, un hommage à la civilisation rurale au moment où, parée de toutes ses variantes régionales, corps et biens, elle sombre. Ce qui, lecteurs, pour nous, les terriens, s’accompagne d’une émotion.
4e de couverture de la 1ère édition :
« Quel traquet ! » disait-on à l’enfant qui parlait au lieu de manger. Chez ce passereau bavard, une variété, le traquet motteux, préfère se percher sur les pierres, sur les mottes de labour. Aussi l’auteur, qui considère la terre comme son élément, qui même, on peut le dire, aime follement la terre, prétend-il partager avec l’oiseau son goût, et siffler lui aussi à la gloire des champs, des troupeaux, du travail agricole, sans cesser de toucher la terre, boue, poussière, ou l’encolure des bêtes.
Lyre entre les cornes d’Aubrac, souffles aux naseaux percherons, fermes comme doux berceaux de pierre, paons compagnons. Léon ! Léon ! les outils creusent, frappent, les charrettes grincent, le bœuf boit du vin, le vent tourne les pages telles les ailes d’un moulin, s’ouvrent des trappes vers les greniers et des chemins sur les prairies, pour marcher dans une vraie campagne.
JLT
Sommaire :
Aperçu :
Il y a deux ou trois dizaines d’années, ceux qui habitaient dans les fonds n’avaient que de mauvais chemins pour en sortir et l’hiver, afin d’être propres à la messe, ils devaient partir de la ferme en sabots, ne mettre leurs chaussures noires qu’une fois parvenus à la route et cacher celles en bois sur la haie, pour se protéger au retour.
Certains chemins étaient de boue molle, d’autres coupés par un ruisseau grossi. Il fallait y passer dans le tombereau tandis que les branches basses faisaient tomber la casquette. Ou bien longer le chemin creux par les champs au dessus, en franchissant les haies l’une après l’autre.
Lire un autre extrait de Traquet motteux sur le site des éditions Le temps qu’il fait…
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