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PAROLES DE LAINE récits.
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PAROLES DE LAINE récits.
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Aucune référence à la culture ici, les mots sont en contact avec les matériaux naturels et veulent amener sur le papier le poids des pierres, le lait des plantes, l’odeur de la farine.
Ces nouvelles font en effet une large place à la sensualité et pas seulement quand une fille se prend d’amitié pour le taureau de la ferme ou quand un homme détaille un corps de femme à travers le rouge des vins, mais d’une façon diffuse, non moins certaine, dans plusieurs autres récits. Car ces personnages solitaires découvrent parfois en eux-mêmes un abîme qui leur semble étranger, mais plus souvent encore ils s’appliquent à déchiffrer les signes dont la connaissance – par le toucher et l’odorat – permettent à l’homme peu à peu de s’enraciner dans la terre, en espérant s’y protéger de la mort. Grâce aux repères qu’il entretient entre les parfums, entre le râpeux et l’humide, entre les différentes qualités d’ombre, l’être lentement creuse ses galeries d’existence. Conscients que leur condition d’homme peut regretter les autres règnes, certains iront jusqu’à souhaiter une fusion avec les éléments.
Sommaire :
Aperçu :
Je peux vous dire qu’en mai il y avait des œillets ici, des petits œillets roses dont la fleur éclate sur le côté. « Ils n’y sont plus, Monsieur, je ne les ai jamais vus. » Je sais aussi que les baies du laurier-palme tachent le bec des merles en automne. Et se réveillent en moi tous les objets qui sont derrière les murs. Un à un ils sortent de la nuit ancienne où j’ignorais leur présence. « Puisque je vous affirme que je suis Monsieur Paul, pourquoi ne pas me croire ? » « Vous avez peut-être connu la maison, Monsieur, je ne dis pas… Monsieur Paul était plutôt brun, je m’en souviens. Vous, Monsieur, vous avez les cheveux gris à présent, c’est l’âge bien sûr, seulement on ne peut pas savoir. » Une eau croupie depuis vingt ans aurait conservé mon visage, m’aurait fait peur. Mais les bassins sont abreuvés de pluie.
Critique :
Traductions :
Le pourrissoir a été publié en russe (traduction de Tamara Balachova) dans La Nouvelle française de 1970 à 1995 (sous-titre français), Moscou, 1999, p. 249-256.
Écorces recousues a été publié en danois (traduction de Bibba Jorgen Jensen) :
« Hjemkomst », in Karl Gustav Bjurström (dir.), Noveller Fra Frankrig, Glydendals, 1972, p. 259-266.
Aux laisses de la mer a été publié en anglais :
« At the fringe of the sea », in Simon Watson Taylor (ed.), French writing today, Penguin Books, 1968, p. 292-298.