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L'ANCOLIE nouvelles.
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L'ANCOLIE nouvelles. Prix des Critiques 1975. |
4e de couverture :
Les récits présentés ici m’ont aidé à faire affleurer, avec son poids et sa durée, une épaisseur de terre où s’enracine l’arbre sur lequel n’a cessé de tirer une balançoire, où rôde encore le mythe des loups, où de vieux pièges se ferment sur une poignée de neige. La maison d’enfance y est le centre d’un cercle qui va s’élargissant : les fermes demeurent tapies dans les écarts et les chemins s’effacent dont l’encre cherche à retrouver la pente. Au fond du sabot que façonnent les mots s’ouvrent des étangs peu éclairés, une immense forêt où des temps encore plus anciens se tiennent cachés. L’ancolie fleurissait toujours sous un même pommier, dans un seul petit pré. Chaque année nous rendions visite à ce point bleu de l’espace. L’un des ancrages où tient le temps de maintenant est la verticalité de cette tige, aussi fine que tendue.
Sommaire :
Aperçu :
Depuis quelques années déjà l’on disait qu’il n’y avait plus de saisons. Une fois encore, dès juillet, après un printemps plutôt sec, l’été s’était pourri. Nombreux ceux qui toussaient, cela traînait sans s’aggraver, sans jamais cesser. Les grippes se répandaient. C’est que même si au matin le temps était clair, en chauffant le soleil faisait monter une buée qui finissait par éponger une part de la lumière. Et certains jours, près des étangs surtout, la brume était là dans l’aube.
Les fermiers ne quittaient pas leurs sabots mais ils en avaient des blessures. Les dernières cerises noires moisissaient sur les branches, un jus violet tombait dans l’herbe et les échelles se balançaient oubliées contre les arbres. Moite, voilà le temps. Ainsi pouvait-elle bien se promener nue ou presque sans risquer d’avoir vraiment froid.
Critique :
Traduction :
La nouvelle D'un fût gélif est parue dans une traduction russe en 1988.