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L'ÉROSION INTÉRIEURE
récits.
Gallimard, coll. Le Chemin, 1965.
216 pages, 140 x 205 mm.
Par le labyrinthe des rues, des cavernes, des chambres, sous les arbres de la forêt, sous la nuit, les personnages de ces douze nouvelles plongent d’une manière absolue dans l’univers qui leur est propre – celui du sourcier chercheur d’eau ou du guérisseur par les plantes, comme pour d’autres de la chasse à courre ou de l’élévation dans les airs – tandis qu’un mouvement intérieur, parallèle, les conduit à descendre en eux-mêmes, encore ignorants de la profondeur à laquelle ils devront se perdre. Leur démarche est une fuite, mais elle est aussi quête d’une sorte d’initiation au mystère de leur existence. Et l’on s’aperçoit que cette lente progression vers un lieu de repos que le corps cherche sous la terre et que la pensée trouve dans l’espace des rêves, comme la présence de ces grandes maisons qui conservent le temps et dispensent leur protection, tout concourt à faire de ces récits les pas sensibles d’un retour onirique à la mère et par elle à l’enfance qui était le temps sans la mort.
Sommaire :
Aperçu :
Je guide la barque sous la maison et là s’éteignent les bruits frais de l’eau. Me retournant, je vois au-delà de la voûte luire la surface de l’étang, d’un éclat sourd qui ne paraît pas quand je rame. Mais tout est sombre dans l’eau qui entre sous les murs et par laquelle l’étang et la maison se connaissent de l’intérieur. J’attache la barque et gravis l’escalier sans voir les marches.
Partie la nuit, elle reviendra la nuit peut-être. Je l’apercevrai blanche sur la berge et la barque me portera vers elle. Pour vivre une seconde fois il me faut simplement attendre parmi les feuilles jaunies des nymphéas, parmi les voiles d’un brouillard qui traîne bas sur l’eau.
Critique :
Étude :
Traduction :