NUISIBLES
texte & photographies.
Le temps qu'il fait, 2005.
64 pages, 165 x 240 mm.
Est-ce la guerre ? On pourrait le craindre. Il y a des habitants et des assaillants. Ces derniers ont des armes, des outils et des chiens. Ou bien l’on est avec eux dehors, les regardant mettre leurs moyens en action. Ou l’on est au contraire avec les assiégés pour partager leur inquiétude tandis que, sous terre, dans l’obscurité, ils écoutent. Le lecteur découvrira seul, du moins il essaiera, de quelle sauvagerie, bien réelle, il s’agit.
JLT
Aperçu :
C’est le moment pour casser la croûte, les terrassiers, après vous aurez du travail, Monsieur met le panier entre nous en ouvrant le torchon. Chacun sort son couteau de la poche, prend le pain pour couper une tranche et le passe. Deux pots de grès, du pâté, des rilles, un morceau sur le pain tenu avec le pouce aux dépens d’une bouchée découpée qu’on pose dessus. Fernand appelle en étouffant sa voix : « Constant, tu manges de couché ? » Le Constant se relève. Les tireurs ont mis leur fusil en bandoulière. Le garde ne veut pas manger : faut bien qu’il y en ait un qui surveille. Le gars Mile sort une beurrée de son paletot avec du saucisson à l’oignon. Le garde se retourne sur l’odeur : « même dedans i saura c’que tu manges ! » Et Fernand : « tu vas vé qu’i va sorti pour e’nava ! »
Lire un autre extrait de Nuisibles sur le site des éditions Le temps qu'il fait...
Critique & Entretiens :
Spectacle :
Dans le cadre de l’Année Trassard en Mayenne, Nuisibles a fait l’objet d’une adaptation pour le théâtre par la compagnie Pakapaze : mise en scène de François Kahn, avec Jérôme Rousselet et François Kahn.