CAUSEMENT
Si le patois a disparu presque soudainement du parler courant dans la campagne mayennaise, c’est avant tout parce que ceux qui l’employaient ont adopté contre ces vieux mots le mépris que la ville et ceux qui se veulent modernes ont envers le langage d’autrefois. Et il en est de même pour toutes les langues régionales françaises. Mes recherches de linguiste amateur n’ont d’autre but, en montrant l’origine ancienne donc digne d’intérêt d’une poignée de mots, que de réhabiliter le patois afin d’en conserver au moins la mémoire.
JLT
Aperçu :
On parlait bien patois au chien, aux vaches, aux chevaux de trait (les tracteurs, eux, ne comprennent rien). Langage rapide, lettres avalées – la façon même de prononcer embrouille l’oreille du visiteur – langage pesant, dont l’accent tourne une terre profonde et se frotte aux écorces, où parfois la phrase non terminée disparaît dans le chemin qu’elle semblait creuser.
Présentation et extrait de Causement sur le site des éditions Le temps qu’il fait…
Critique :
Bernadette Engel-Roux, « Le goût des racines », Terres de femmes (blog), juin 2013.
Martine Sonnet, « Causement : mon abécédaire », L’employée aux écritures (blog), 8 décembre 2012.
Pierre Campion, « La langue des lieux désertés », À la littérature…,7 novembre 2012.
Arnaud Bélier, « Trassard cause la langue de chez nous », Ouest-France, 26 octobre 2012.