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Nuisibles
Sur scène, il y a deux acteurs : l’un visible, incarnant pleinement les différentes présences humaines, la langue et les pieds bien enracinés dans la terre de Mayenne (Jérôme Rousselet), et l’autre, invisible (François Kahn), présence cachée de l’animal manifestée par la voix, les déplacements, les bruits de fouissage liés à l’obscurité.
Un texte puissant et très personnel de Jean-Loup Trassard qui évoque avec poésie les rapports souterrains (au propre et au figuré) entre humanité et animalité.
Une coproduction
Compagnie Pakapaze
Le Carré Scène Nationale de Château-Gontier Bazouges
Saison Culturelle de l'Ernée
Laval Spectacles
Pays des Coëvrons
Avec le soutien de
Conseil Général de la Mayenne
Région Pays de la Loire
(voir l'affiche)
NOTE D’INTENTION
La première fois que j'ai lu Nuisibles, j'ai bien vite reconnu là l’arc dramatique indispensable à l’adaptation théâtrale d’un texte poétique. Cette forme dramatique s’explique par la présence simultanée d’une structure classique (je veux parler de la règle, dans le théâtre classique, de l’unité de temps, l’unité de lieu et l’unité d’action) et d’une écriture résolument moderne dans sa forme et dans sa thématique : le mystère animal et la cruauté.
Le « nuisible » n’est jamais nommé, mais est-ce bien la proie plutôt que le chasseur ? C’est là la clef dramatique : le lecteur, et donc le spectateur, doit perdre ses repères et remettre en cause son préjugé initial – l’homme est bon ; l’animal est nuisible – jusqu’à inverser son opinion ou, au moins, être saisi par le doute.
Lorsque j’ai commencé à imaginer une mise en scène, j’ai aussitôt vu l’image d’un tas de terre humide et d’une voix dans l’obscurité. Puis sont venus des bruits et des odeurs ; enfin l’alternance de la lumière et de l’obscurité.
François Kahn
Première le 26 mars à 20h30, Scène Nationale Le Carré, Théâtre des Ursulines, Château-Gontier Bazouges (Places limitées, réservation obligatoire).
NOTES DE MISE EN SCÈNE
Deux acteurs : l’un, visible, incarnant pleinement les différentes présences humaines, la langue et les pieds bien enracinés dans la terre de Mayenne (Jérôme Rousselet) ; l’autre (François Kahn), invisible, présence cachée de l’animal manifestée par la voix (non enregistrée) et les actions - déplacements, bruits de fouissage - elles aussi invisibles car liées à l’obscurité. Le contraste des voix et des langues est fondamental dans la poétique de Trassard.
Au centre de la scène, un tas de terre, au début à peine plus gros qu’une taupinière, va croître peu à peu au cours du spectacle comme la trace visible du temps écoulé.
Les outils (pelles, pioches, seaux…) les armes et instruments de chasse (fusils, fourche, pièges, pinces…) et les objets de la vie quotidienne (mouchoir, thermos, verre, casse-croûte, bouteille de gnôle…) vont progressivement apparaître pour finir par s’aligner sur le sol comme pour un tableau de chasse ou sur une table de dissection.
Le rythme obscurité/lumière doit jouer sur la tension du spectateur, s’installer lentement puis peu à peu s’accélérer. L’obscurité permet de modifier « magiquement » l’espace et donne le champ libre à l’imagination du spectateur. Il va pouvoir percevoir la pensée de l’animal (voix invisible) mais aussi des odeurs et des bruits inquiétants, et enfin les aboiements des chiens qui peuvent atteindre une certaine violence pour diminuer et ne parvenir que presque étouffé par la terre dès que la lumière revient. A la fin, quand l’homme s’éloigne et la voix/pensée de l’animal s’est tue, il ne reste que le tas de terre.
François Kahn est né en France en 1949. Après des études scientifiques, il oblique vers le travail théâtral. Il rencontre Jerzy Grotowski en 1973 et participe comme guide aux projets para-théâtraux du Teatr Laboratorium de Wroclaw (Pologne) jusqu'en 1981. Après un an de travail aux États-Unis il revient en Europe et s'engage comme co-directeur dans le travail du Gruppo Internazionale l'Avventura à Volterra (Italie) jusqu'en 1985. A partir de 1986, il se consacre pleinement au théâtre en tant qu'acteur et dramaturge dans les spectacles mis en scène par Roberto Bacci , du CSRT de Pontedera, et en tant que metteur en scène à Pontedera et au Centre Théâtral de Brescia. Il s'établit en 1999 à Cremona où il développe le projet Teatro da Camera, des spectacles conçus pour lui-même sur des textes non théâtraux de Proust, Kafka, Ginsberg ou Kawabata. En 2005, il entame une collaboration avec Murielle Béchame comme acteur dans Without - 4 études sur la guerre et L'inquiétude des funambules sur un texte de Luc Boltanski et avec une scénographie de Christian Boltanski. Il élit domicile en France en 2007 et prépare un nouveau spectacle, Les Dormeurs, sur des poèmes de Walt Whitman, parallèlement à une adaptation du texte Nuisibles de Jean-Loup Trassard.
Jérôme Rousselet est né en Mayenne. Alors que, jeune homme, il est travailleur familial dans la ferme de ses parents, il décide de partir sur des îles « plus ou moins grandes » et pas forcément maritimes, en l'occurrence l’Australie, l’Irlande et la Suisse. Au bout de quelques années d’errances volontaires, il suit les cours d’art dramatique au Conservatoire nationale de région d’Angers de 1996 à 1998. Il fait un bout de chemin avec deux jeunes compagnies angevines : C'est-à-dire et Métis.
En 2000, il s’associe avec son frère Robert comme paysan « bio ». Il crée parallèlement sa propre compagnie, Pakapaze. Pendant six ans, il est tout à la fois comédien et paysan ; il écrit et joue des petites formes sur des thèmes agricoles.
En 2006, il quitte la ferme et devient comédien à plein temps. Il collabore avec Label brut (associée à la Scène Nationale à Château-Gontier Bazouges) et Piment basée à Angers. Il réalise un court métrage intitulé 9.6 en 2007.
La compagnie Pakapaze est un collectif d’artistes (comédiens, musiciens, conteurs….) qui évolue en milieu rural
Les créations proviennent soit de commandes, soit de leur imaginaire.
Pakapaze anime également différents ateliers (théâtre, musique, écriture) en partenariat avec des lycées et la scène nationale du Carré à Château-Gontier Bazouges.