ESCHYLE EN MAYENNE
texte & photographies.
Le temps qu'il fait, 2010.
80 pages, 165 x 240 mm.
Il s’agit d’une lecture des sept pièces de théâtre d’Eschyle faite dans un jardin le matin et dans un potager le soir. La nature de la Mayenne s’invite entre les pages et elle appelle en quelque sorte la nature grecque qui, très légèrement, s’insère parfois entre les paroles déclamées. Le texte comprend de nombreuses citations dans une traduction que l’auteur préfère à toute autre et il est accompagné de photographies de temples grecs. Un souffle d’air ensoleillé sur les pierres nues peut-il nous apporter sinon le sens du moins la sensation des paroles lointaines ?
Aperçu :
Un autre guetteur, mais « comme un chien » celui-là, « couché sur le toit des Atrides » attend le signal enflammé de la prise de Troie par les Achéens. Devant le palais d’Agamemnon, à Argos, des hommes que l’âge n’a pas permis d’emmener au combat, appuyés à leur bâton, s’interrogent sur l‘issue de la conquête. La voix qui sort des murs, dans l’ombre, se souvient que les deux rois furent, lors du départ, comparés à deux aigles, « ces belliqueux mangeurs de lièvres », mais la voix se souvient aussi que pour se concilier Artémis on sacrifia sur l’autel une toute jeune fille, lui ayant arraché « sa robe teinte de safran ».
Présentation et extrait d’Eschyle en Mayenne sur le site des éditions Le temps qu’il fait…
Critique :